CARLOS LOPES Retraité de la fonction publique

Responsable à la ville d’Achères au service des Achérois de 1990 à fin 2025. J'aime l’engagement citoyen, le contact humain, les actions interculturelles et intergénérationnelles, le cinéma, la musique, le bricolage, danser... Pierre Soulat et Bertrand Theys m’ont recruté pour prendre la direction du tout jeune Service Jeunesse. Un DEFA en cours de finalisation, j’ai pris mes fonctions le 15 mai 1990 à Achères. 

La jeunesse Achéroise était alors pleine de fougue et de revendications et mon arrivée a d’abord suscité interrogation et défiance. Je devais faire mes preuves. Les élus et surtout les jeunes m’ont fait confiance et j’ai pris à cœur de développer des actions tout azimut, séjours, sorties, stages, tournois sportifs, etc.

Toutes les propositions nombreuses surtout peu onéreuses étaient les bienvenues. Il est vrai que les politiques des années 90 étaient favorables aux actions jeunesses, les évènements des Minguettes suivis de ceux de Vaulx-en–Velin avaient fait réagir les politiques : Opération prévention été de la ratp, aide au séjours d’Edith Cresson, séjours de survie de l’armée, politique de la ville, etc. 

Rémi Viennot, directeur Jeunesse et sport de l’époque a également favorisé Achères et m’a suivi dans la réalisation de beaucoup de projets, terrain de proximité au quartier des Plantes, aide à la bourse aux projets, séjours à Emancé, stages bafa, expérimentation de formations (BAAPAT), etc. 

J’ai également organisé des opérations marquantes :

• deux défilés de « mode », un place du marché et un au sax avec des créations originales présentées par les jeunes achérois eux-mêmes. 
• un film "vues d'en haut, vies d'en bas" tourné par Jean-Marie Leicknam, professeur cinéma au lycée Louise Weiss avec un scénario écrit par les jeunes 
• les feux de la St Jean ou les jeunes accompagnés d’un animateur allaient chercher le bois en forêt, s'en suivaient un défilé familial avec un bonhomme réalisé en centre de loisirs, un concert et un feu d’artifice en final. 

J’ai participé activement à faire émerger le Bateau Vivre, le BIJ, les conseils de jeunes (le CCJ), le jumelage avec la ville d’Amarante, les permanences de la Mission Locale et tout une série de partenariats avec institutions et entreprises. 

En 2003 pendant le mandat d’Alain Outreman avec Rachel Derouault et Bruno Canu comme élus, j'ai pris la direction d’un vaste service Petite Enfance, Enfance, Jeunesse, Vie Scolaire, Secteur entretien. Nos élus avaient élaboré un projet politique ambitieux pour ces secteurs que nous avons, avec mon adjointe Lydia, les responsables et les agents nous avons mis en œuvre au bénéfice des achérois que ce soit dans les écoles, les centres de loisirs, les maisons de quartier, les équipements jeunesse, Club Franquin et le Bateau Vivre, avec des actions respectueuses des enfants, des enseignants, des jeunes, des élèves et des parents.

En 2011 je suis devenu le responsable du Saref, Service d’aide à la recherche d’emploi et de formation. Il s'agit d'un service de proximité complémentaire du Pôle Emploi (aujourd’hui France Travail). Grace à mon équipe des centaines d’achérois et d'achérois, ont trouvé des emplois, accédé à des formations, à des stages. Nous avons organisé des forums et des coups de pouce emploi et formations et bien d’autres actions. 

En partenariat avec Chanteloup et les Mureaux nous avons obtenu des financements de l’Europe alloués au dispositif du PLIE, plan local pour l'insertion et l'emploi.

En 2014 avec l’arrivée de l’actuelle équipe municipale j’ai eu la chance d’avoir comme Maire-adjoint au développement économique, Gharib Naji et ce jusqu’en fin 2023. Sous l’impulsion de cet entrepreneur, le Saref devenu Espace Emploi, s’est tourné davantage vers les entreprises et les commerçants. J’ai pu ainsi côtoyer de nombreux dirigeants d’entreprises et de commerces. Achères bénéficie de la présence d’un nombre important d’entreprises dont certaines prestigieuses et de commerçants qui aiment leur ville. J’ai mis en place, pendant cette période, un espace coworking et des partenariats avec des organismes qui accompagnent et aident les entrepreneurs. Avec Gharib Naji et quelques élus de l’équipe Honoré, dont Lydie Auguin, maintenir l’Espace Emploi aux service des achérois a été particulièrement difficile tant d’autres élus de la majorité souhaitaient sa fermeture. 

Une carrière professionnelle bien remplie qui s’est terminée fin décembre 2024 après 34 ans au service des habitants d’Achères et le constat que cette ville avait perdue de sa superbe et que son côté chaleureux, bienveillant, solidaire, joyeux, animé, frondeur, humain était devenu terne et ne faisait plus corps avec sa population, déçue de ce que la ville devenait. 

C’est là que venant habiter sur Achères et connaissant mon passé d’implication politique sur Houilles où j’ai été deux fois tête de liste aux municipales et plusieurs fois candidats, cantonales, législatives, régionales, etc. que d’anciens «jeunes» des années 1990 m’ont dit qu’il fallait que j’envisage d’être présent aux prochaines municipales.

Après réflexion, j’ai décidé d’accepter ce challenge au vu de mes expériences passées tant en actions que relationnelles. J’ai dans la foulée créée le Collectif Achères Ville de Cœur et commencé à inviter des personnes qui ont aussi une histoire d’implication sur la Ville et qui avait toutes comme trait de caractère, d’être de belles personnes. On peut avoir des valeurs qui se rejoignent mais avoir des incompatibilités relationnelles telles, que la mise en commun devient irréalisable. 

Avec cette équipe je souhaite redynamiser Achères :

• faire en sorte que le service au public se fasse dans de bonnes conditions et ne soit plus source de démotivation pour les agents et de stress pour les habitants, 
• apporter des réponses aux questions et interrogations des achérois
• être attentif à ce que le fossé ne se creuse pas entre les quartiers populaires et résidentiels,
• accompagner les associations, les entreprises et les commerçants, 
• développer des projets culturels, sociaux, sportifs, d’urbanisation bien réfléchis, cohérents, nécessaires et qui profiteront aux achérois et non d’abord à d’autres ambitions qu’elles soient départementales ou autres. 
• dynamiser le centre-ville et redonner de la vigueur au marché. 

Tout cela en gardant la maitrise financière mais sans rester dans une logique uniquement monétaire qui assèche les relations         humaines.

Achères mérite mieux que de devenir une ville morne et sans ambitions, alors qu'elle a d’innombrables atouts.